Depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien, la mobilisation des Polonais est générale en faveur des réfugiés. Le phénomène est d’autant plus palpable à la gare Centrale de Cracovie, qui sert de passage à des centaines de réfugiés ukrainiens. En seulement quelques jours, la guerre en Ukraine est déjà à l’origine d’une crise migratoire de taille à l’est de l’Europe.
Plus de 1,5 million de réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre
La Pologne, à elle seule, a déjà accueilli plus d’un million de réfugiés depuis l’opération militaire déclenchée sur l’Ukraine par l’armée russe. Cet afflux considérable de personnes fuyant la guerre a poussé des milliers de Polonais à se montrer solidaires de leurs voisins ukrainiens. Autorités locales, organisations humanitaires, bénévoles et communauté ukrainienne déjà établies en Pologne se mobilisent, depuis le 24 février, pour proposer aux réfugiés l’essentiel pour leur subsistance : repas, transport, logement, etc.
Pour les enfants et les femmes traumatisés, privés de leurs pères et leurs maris mobilisables pour le combat, il fallait apporter de la chaleur humaine dans ces moments difficiles. À cela s’ajoute la question de l’accueil réservé aux Arabes et Africains à la frontière polonaise. Un service de traduction permanent à la frontière est important afin d’éviter les malentendus avec les personnes d’origine étrangère et lutter contre les contenus xénophobes et hautement polémiques qui ont circulé sur internet.
Depuis le début de la crise, plusieurs bénévoles ont donné leur témoignage sur la situation des réfugiés accueillis en Pologne. Les propos recueillis font état de la difficulté grandissante à abriter plus de gens, les locaux prévus pour leur accueil étant en permanence pleins. Les derniers arrivants sont donc orientés vers d’autres lieux en zone urbaine afin d’y rester un jour ou deux, avant de poursuivre leur périple. À chaque nouvel arrêt, leur sont offerts à boire, des couvertures, un repas et un abri pour au moins y passer la nuit.
Certains réfugiés ukrainiens souhaitent continuer vers les pays de l’ouest de l’Europe, parce qu’encore traumatisés par les souvenirs malheureux de la guerre et la séparation brusque d’avec leurs proches. Quant au gouvernement polonais, il prévoit et se prépare à un afflux de réfugiés encore plus important dans les semaines à venir, en raison de la faible propension des protagonistes pour l’heure, à trouver une issue au conflit. Interrogé sur ses intentions, cette population en transit semble préférer se tenir dans des zones frontalières afin de pouvoir revenir au plus vite dans leur foyer d’origine. Il faut souhaiter que cette opération se termine au plus vite et que l’Ukraine trouve un terrain d’entente avec son voisin russe.